Zone des membres

Dans les nouvelles > Le volume de protestations et de manifestations au Canada crée une demande insoutenable pour les services de police à travers le pays

Le volume de protestations et de manifestations au Canada crée une demande insoutenable pour les services de police à travers le pays

affiché le 13 août 2024

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Le 13 août 2024

Le volume de protestations et de manifestations au Canada crée une demande insoutenable pour les services de police à travers le pays

HALIFAX, NOUVELLE-ÉCOSSE - L'Association canadienne des chefs de police (ACCP) conclut aujourd'hui son 119e Sommet annuel à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Le programme professionnel s'est concentré sur « l'impact des événements internationaux sur la police locale ». L'une des principales conclusions du Sommet est que les enjeux nationaux et les conflits mondiaux ont entraîné une augmentation de la fréquence, de la durée, de la complexité, des risques et des menaces des protestations et des manifestations dans les communautés à travers le Canada, créant une demande insoutenable pour les services de police et les opérations policières.

Les dirigeants policiers ont exprimé leur inquiétude quant à la nécessité de retirer des équipes de police spécialisées de leurs fonctions habituelles pour les réaffecter à la gestion des rassemblements publics, d'embaucher du personnel supplémentaire, ou de payer des heures supplémentaires pour répondre à la demande accrue de services.

Les chefs de police ont également souligné que les manifestations pacifiques se transforment de plus en plus en situations à risque élevé, ce qui constitue une menace accrue pour la sécurité des agents et du public.

Il est décourageant pour la police de constater que les interactions négatives entre le public et la police qui ont lieu ailleurs au Canada ou dans le monde affectent de manière si négative, et souvent injustement, la perception des policiers, les réactions à leur égard, et le respect envers eux dans leur communauté. Le nombre croissant d'interactions entre la police et le public impliquant des agressions verbales et physiques, des essaims, et d'autres actes menaçants ou mortels à l'encontre des agents est non seulement problématique, mais inacceptable.

Alors que les citoyens descendent dans la rue, plusieurs d’entre eux ont aussi recours aux médias sociaux et traditionnels, ainsi qu’à l'intelligence artificielle et d'autres nouvelles technologies pour exprimer leur mécontentement et leurs demandes. Les manifestants sont de plus en plus nombreux à se rendre en ligne pour cibler les policiers ou leur infliger des injures avec des intentions malveillantes, ce qui a un impact négatif sur la réputation de l'agent, du service de police, ainsi que de la profession de policier.

« Au cours du Sommet, les délégués ont participé à des sessions sur l'intelligence stratégique, la gestion de l'ordre public, la gestion de crise, l'intelligence artificielle, ainsi que sur l'importance de la sécurité des agents dans la sécurité publique », a déclaré le chef Don MacLean de la Police régionale de Halifax. « Il existe une multitude de besoins, d'attentes et de préoccupations liés à la police. Ces attentes sont élevées, et cela signifie que nous devons nous engager et adapter notre façon de penser et nos pratiques. »

Le 23 juillet, les membres de l'ACCP ont adopté la résolution 2024-03 visant à gérer l'impact sur la police de l'augmentation du volume et du contenu nuisible des manifestations. Les dirigeants des services de police du Canada demandent à tous les niveaux de gouvernement — fédéral, provincial et municipal — de reconnaître et de résoudre l’enjeu que représente la demande insoutenable pour les services de police.

« Pour répondre à la demande de services accrue créée par l'augmentation des protestations et des manifestations, tout en assurant la sécurité des agents et du public, il faudra le soutien moral et financier de tous les niveaux gouvernementaux pour acquérir les ressources humaines, l'équipement et la formation nécessaires et pour promulguer la législation requise afin de rendre illégale la diffamation de la police », a déclaré le commissaire Thomas Carrique, président de l'Association canadienne des chefs de police.  

-30-

Pour de plus amples informations ou pour demander une entrevue, veuillez contacter :

Natalie Wright

Association canadienne des chefs de police | Gestionnaire des communications | communications@cacp.ca | 613.838.8807